L’échec c’est ce « truc » qui vous prend les tripes et qui vous rend malade. Encore plus lorsque vous avez travaillé dur pour y arriver et que vous échouez. Oui, parce qu’on peut échouer plus facilement en ne faisant rien, forcément. Ce n’est pas forcément ce qui m’intéresse aujourd’hui, mais juste pour ouvrir et fermer la parenthèse rapidement sur ceux qui n’essayent pas, ce sont les mêmes qui sont envieux lorsque vous y arrivez, mais qui sont incapables de fournir le même travail que vous pour réussir à atteindre un objectif. Ces personnes ne méritent pas votre attention, ni la remise en question que vous entreprendrez à cause de ces « nuisibles ».
Une carrière professionnelle est de plus en plus longue et semée d’embuches et d’erreurs de parcours imputables à différentes raisons et c’est notre génération qui a amené ce changement. La génération de nos parents, en majorité, prenaient un job et restaient dans la même entreprise jusqu’à la retraite. Cette époque est bien révolue. On estimait il y a quelques années que 5 ans était un signe de stabilité dans l’entreprise, alors qu’aujourd’hui on parle de 3 ans.
« Le monde a changé et de nombreuses opportunités sont disponibles pour chacun d’entre nous. »
L’évolution fulgurante des nouvelles technologies et de jeunes entreprises capables de devenir des leaders dans leur secteur en quelques années le prouvent.
« Aujourd’hui, un candidat doit se placer au même niveau de compétition que l’entreprise pour évoluer et réussir.«
Il doit prendre des risques, s’améliorer, être meilleur que les autres, mais aussi savoir s’adapter à un marché en constante mutation.
« Le succès n’est pas final, l’échec n’est pas fatal : C’est le courage de continuer qui compte. »Winston Churchill
Une de mes citation préférée ! Comprenez que ce n’est pas parce que vous avez réussi aujourd’hui que vous n’échouerez pas demain, cependant, ne perdez jamais espoir et continuez le combat. Vous êtes peut-être au top aujourd’hui, mais rien ne vous empêche de tomber au fond du gouffre demain et vice et versa.
Le message transmis par la société est pourtant totalement différent. L’échec est très mal perçu, encore plus en France. Si vous regardez sur internet et lisez les articles en ligne, on vous demande de mentir ou d’arrondir les angles au risque de ne plus jamais être recruté.
« Si au lieu de parler d’échec, on parlait d’apprentissage accéléré. »
On apprend autant d’un succès que d’un échec, c’est mon intime conviction. On apprend à ne pas commettre les mêmes erreurs. On apprend à mieux faire avec le temps. On connait nos faiblesses pour les travailler et en ressortir plus fort. On sait également ce qui peut nous mettre en difficulté.
Pour les plus sportifs d’entre vous, n’avez-vous jamais descendu cette piste rouge en ski qui vous paraissait insurmontable la première fois et que vous descendez à fond après quelques jours de pratique ? Repousser ses limites nécessite du courage et de la persévérance. Vous n’y arriverez pas toujours du premier coup.
Vous ne pouvez pas rejeter la faute de vos échecs sur les autres. Si échec il y a, c’est dans les deux sens. Une entreprise qui rejette la faute sur son employé et vice et versa n’auront jamais la capacité de faire mieux pour éviter que cela ne se reproduise. Vous devez faire une analyse objective de ce qui peut expliquer ce « raté » qui touche les deux parties.
Faites un bilan objectif en trois points :
Faites une liste de ce que vous avez bien fait, de ce que vous n’avez pas eu le temps de faire et de ce que vous avez mal fait. Mettez votre égo de côté. Il n’a pas sa place pour faire un bilan utile.
1) Évaluez votre productivité
Reprenez la liste des projets que vous avez commencés ou réalisés et mettez-y des chiffres.
Combien de temps y avez-vous passé ?
Combien de temps fallait-il pour terminer les projets ?
Les échéances étaient-elles réalisables ?
Qu’est-ce que vous avez amélioré lors de votre passage sur ce poste ?
Quels étaient les gains pour l’entreprise ?
2) Évaluez la qualité de votre travail
Relisez vos présentations, vos propositions et faites un bilan de la qualité de votre travail par rapport au temps passé dessus et à celui attendu par votre hiérarchie. Si ce ne sont pas des données confidentielles, demandez à un professionnel du secteur de les évaluer.
Quel était votre apport dans les différents projets réalisés ?
Quelles étaient vos faiblesses ?
Qu’est-ce que vous auriez pu mieux faire ?
3) Évaluez votre relation avec votre équipe, vos fournisseurs, vos clients et votre hiérarchie
Même si vous n’avez pas besoin de partir en vacances avec eux, les personnes qui entourent votre vie professionnelle doivent avoir des relations cordiales avec vous.
Si vos relations n’étaient pas acceptables avec eux, comprendre pourquoi est essentiel pour la suite.
Dans la mesure du possible rencontrez les avant votre départ pour faire un petit bilan de votre collaboration. Les langues se délient lorsque les personnes savent que vous partez.
A partir des différents entretiens que vous aurez eu, demandez-vous que pourriez-vous faire pour éviter qu’une telle situation ne puisse se reproduire à l’avenir ?
« La vie continue ! passez vite à autre chose ! 😉 »
Une fois votre bilan terminé, vous pouvez vous concentrer sur l’avenir :
Vous savez pourquoi votre période d’essai n’a pas fonctionné comme prévu et vous êtes armé pour que cela ne se reproduise plus.
1) Prenez quelques jours de congés
Ne cherchez pas un travail tout de suite, prenez du temps pour vous afin de mieux rebondir. Une fois en poste, vous devrez attendre plusieurs mois avant de pouvoir partir en vacances. C’est l’occasion pour vous de vous remplir d’énergie positive et de laisser place à un large sourire à la place de votre tête des mauvais jours.
2) Préparez-vous avant la recherche d’un nouveau poste
Refaites votre CV et soumettez le à d’anciens collègues ou managers avec lesquels vous avez travaillé. C’est l’occasion pour vous de leur dire que vous recherchez un nouveau challenge et de leur demander une recommandation sur LinkedIn. Profitez-en pour remettre à jour votre compte, sachant que de nombreuses opportunités sont disponibles sur ce réseau social.
« Ciblez un type de poste sur lequel vous souhaitez vous positionner. »
Ne vous éparpillez pas pour rester cohérent avec votre expérience. Si vous avez estimé que vous deviez changer de métier ou vous améliorez, rien ne vous empêche de commencer les démarches pour faire des formations et expliquer lors de vos entretiens que vous serez disponible à la fin de votre formation.
3) Organisez votre recherche
Vous pouvez utiliser un outil gratuit comme Trello pour organiser votre recherche d’emploi. Cela vous permettra de garder un œil sur toutes les candidatures que vous envoyez. Vous pouvez également choisir de créer un tableau Excel qui sera aussi efficace, mais un peu moins pratique à gérer. Recensez les sites d’emploi que vous souhaitez cibler. Postulez uniquement si vous estimez que le poste correspond à votre profil et à ce que vous souhaitez réellement faire. Envoyez des candidatures spontanées aux entreprises dans lesquelles vous souhaiteriez travailler. Relancez les recruteurs en direct par email, par téléphone et en passant par les réseaux sociaux (en laissant du temps entre chaque relance (une à deux semaines pour éviter de créer une certaine lassitude des recruteurs).
« Vous passez en mode prospection commerciale et le produit à vendre, c’est vous ! »
4) Préparez vos entretiens
Préparez votre présentation, pas question d’arriver à un entretien sans vous êtes préparé avant. Établissez une liste de questions que vous poserez à votre recruteur (à moins qu’il prenne les devant et vous réponde avant que vous n’ayez eu le temps de poser vos questions).
5) Entretenez votre réseau et gardez-vous des moments de détente
Déjeuner, café, salons, présentations, organisez votre agenda pour en avoir deux ou trois par semaine.
« La recherche d’un nouvel emploi est souvent source de stress, transformez là en une chose de positive ! »
Découvrez des nouveaux outils ou de nouveaux prestataires potentiels. C’est le meilleur moyen de garder le rythme et de faire en sorte qu’on ne vous oubli pas en cas d’opportunité. Votre réseau appréciera votre pugnacité dans la recherche de votre nouvel emploi et aura tendance à vouloir vous aider.
Enfin, faites également du sport ou d’autres activités pour vous détendre.
6) Partagez votre savoir-faire
« Avant le pouvoir était de détenir l’information. Aujourd’hui, le pouvoir c’est de partager l’information ! »
C’est l’occasion pour vous de partager vos expériences à travers un blog. Vous pourrez y partager vos astuces et votre savoir-faire, ce qui vous permettra d’attirer des demandes entrantes des recruteurs.
7) Profitez-en pour préparer votre future prise de poste
Certains éléments sont standards d’une société à l’autre. Préparez-vous en amont sur l’organisation de vos trois premiers mois.
Qu’est-ce que je dois absolument maitriser pendant ma période d’essai (en reprenant votre bilan) ?
Préparez un questionnaire des éléments dont vous aurez besoin pour prendre l’entière mesure de vos fonctions dans un minimum de temps.
Je ne suis pas un professionnel du recrutement et cet article est basé sur mon expérience personnelle. Mon objectif lors de la rédaction de celui-ci, était de vous permettre de reprendre le dessus et de mieux rebondir par la suite.